Selon une nouvelle étude, la façon dont les personnes âgées se sentent après avoir participé à des activités physiquement fatigantes peut être un indicateur de leur probabilité de mourir dans les prochaines années.
La recherche, publiée le 24 janvier dans Le Journal de Gérontologie, est la première à trouver des niveaux plus élevés de fatigabilité physique perçue comme prédicteur d’un décès précoce. « À l’inverse, des valeurs plus faibles indiquent ceci plus d’énergie et plus de longévité.»
La fatigue est différente de la somnolence. Il s’agit plutôt d’un sentiment de fatigue ou d’un manque d’énergie et de motivation. Cependant, la somnolence et l’apathie peuvent parfois accompagner la fatigue.
Bien que la fatigue puisse être une réaction tout à fait normale au stress ou à une journée de travail fatigante, elle peut être le signe d’un problème de santé sous-jacent si elle ne s’améliore pas avec le repos ou une bonne alimentation.
Dans le passé, mesurer la fatigue représentait un défi pour les chercheurs. Pour normaliser la définition de la fatigue et la rendre moins coûteuse, des chercheurs de l’Université de Pittsburgh ont développé l’échelle de fatigabilité de Pittsburgh en 2011. Les scores peuvent varier de 0 à 50, un score plus élevé indiquant une plus grande fatigabilité.
Les participants ont rempli l’échelle qui leur demandait d’évaluer le niveau de fatigue physique et mentale qu’ils ressentiraient en participant à des activités telles que la marche ou le jardinage. Les participants qui ont signalé plus de fatigue avaient un risque plus élevé de mourir dans les 2,7 ans.
Les sujets ont été suivis pendant 2,7 ans en moyenne jusqu’à fin 2019, évitant ainsi une mortalité accrue. Après avoir pris en compte plusieurs facteurs pouvant contribuer à la probabilité de décès, les chercheurs ont constaté que les participants présentant les niveaux de fatigue signalés les plus élevés les plus âgés étaient deux fois plus susceptibles de mourir que ceux qui étaient moins fatigués.
Des recherches montrent que les personnes qui augmentent leur activité physique peuvent réduire leur score de fatigabilité. Glynn, épidémiologiste de l’activité physique, souligne qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à s’entraîner. La plupart des adultes de plus de 65 ans peuvent faire de l’exercice en toute sécurité.
Lorsqu’il s’agit de déterminer quel type d’exercice est le meilleur, les experts recommandent d’inclure les quatre types: activités aérobiques, entraînement en force, mouvements d’équilibre et flexibilité. Les directives actuelles recommandent aux personnes âgées de 65 ans et plus de faire au moins 2,5 heures d’exercice modéré chaque semaine.
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